Un nouveau sketch est né !

En janvier de cette année j’ai eu l’immense plaisir d’aller applaudir la troupe du Réveil Salladin de Salles dans les Deux-Sèvres, une petite commune située à quelques kilomètres de chez moi. Cette joyeuse troupe m’a fait l’honneur de choisir mon sketch du Spidatingue pour mettre les spectateurs en bouche avant la représentation de la pièce principale.

C’est la première fois que je voyais cette saynète théâtrale sur scène et j’avoue que j’ai été agréablement surpris tant le public riait. Il faut dire que les comédiennes et le comédien avait su parfaitement agrémenter leur rôle en introduisant du patois local dans le texte.

Au début de l’été, j’ai été recontacté par une des comédiennes de la troupe de Salles qui m’a demandé si j’étais d’accord pour écrire la suite.
Il ne m’a pas fallu longtemps pour dire oui.

Je me suis donc mis à la tâche. Et c’est ainsi que la suite est arrivée.

Dans le premier Spidatingue, c’est Jeanjan, un brave paysan qui monte à la capitale, accompagné de sa mère, pour rencontrer la seule prétendante qui a bien voulu lui écrire.
Jeanjan n’étant pas très dégourdi il fallait bien que maman l’accompagne.

Vous l'aurez compris, le Spidatingue (1 et 2) est largement inspiré de la célèbre émission de téléréalité présentée par Karine Lemarchand : L'amour est dans le pré.

Dans la suite (sous-titrée « Séjour à la ferme »), c’est tout naturellement Clémentine, la prétendue prétendante qui vient passer quelques jours dans la ferme de Jeanjan. Le séjour ne va pas vraiment se passer comme prévu, à cause de Biquette, la voisine de Jeanjan, qui se mêle un peu trop de ce qui ne la regarde pas. 

J’aurai donc également le plaisir d’aller applaudir le Réveil Salladin en janvier 2025 pour découvrir ce nouveau sketch qui sera créé sur scène pour l’occasion.

Donc, vivement janvier prochain !!!

Jeanjan est assis à une table, un bol de soupe, une bouteille de vin et un verre devant lui. Il est en train de manger en trempant un morceau de pain dans la soupe. 
Clémentine entre discrètement. 

Clémentine : (Regardant la pièce autour d’elle avec un certain dégoût) Bonjour Jeanjan.

Jeanjan : (Sans se lever, s’essuyant la bouche avec sa manche et tendant la joue  pour se faire embrasser. Clémentine s’assoit sans l’embrasser). Alors ? Pas trop dur de trouver le chemin. 

Clémentine : Oh, non…. (A elle-même) malheureusement… (A Jeanjan) Avec le GPS ça va… par contre c’est bizarre… lorsque je suis arrivée dans la cour, le GPS m’a dit : « Vous êtes arrivée chez Jeanjan, veuillez faire demi-tour dès que possible »… 

Jeanjan : A sacré fi de garce de saloperie d’engin ! M’étonne pas qu’ils ont mis une voix de bonne-femme là-dedans. Ça cause toujours et ça sait toujours tout… 

Clémentine : A propos de femme, votre mère n’est pas là ? 

Jeanjan : On peut se « tutoyoter » maintenant qu’on se connait bien ! 

Clémentine : Oui, on peut ! Mais ce n’est pas pour ça qu’on « se connait bien ! »  (Elle fait les guillemets avec ses doigts). Alors, elle est où belle-maman ? 

Jeanjan : Ah, bah ! Quand qu’on est rentré du spidatingue de la capitale, elle a fait un refus « d’oblitérer » sur l’autoroute à cause d’un excès de lenteur avec le Mc 
Cormick. La marée chaussée a été obligée de lui tirer dessus pour l’arrêter. 

Clémentine : Tiré sur le… (Hésitante) « Macmic » ? 

Jeanjan : Non, sur la mère. Du coup elle y est restée. 

Clémentine : Oh mon Dieu. C’est horrible. (Faisant un geste d’empathie vers Jeanjan) Je suis désolée Jeanjan… 

Jeanjan : Mais non, je rigole !!! Elle est morte en tombant dans la fosse à purin… en voulant aller aux commodités au fond de la cour à cause d’une GPS… 

Clémentine : A cause DU GPS ? 

Jeanjan : Non. d’une GPS : Une Gastro Pétaradante Sévère. Il faisait noir comme dans le derrière de la Marguerite… la vache j’veux dire… et là, trop pressée qu’elle était, elle a coupé au droit et plouf… dans la fosse à purin ! 

Clémentine : Quelle horreur… 

Jeanjan : S’y fait ! On l’a cherché partout pendant quatre jours. Mine ne rien elle était bien conservée quand on l’a retrouvée. Ça y fait le fumier ! 

(Entrée de Biquette. Clémentine ne la remarque pas).

Lire la suite